idée forte n° 2 |
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image tirée de www.jdd.fr |
Un vrai "choc de compétitivité" par la baisse massive et continue des charges (notamment les charges sociales) sur les entreprises, la simplification générale des normes et des procédures administratives et un assouplissement de notre modèle social sous forme de la renégociation branche par branche des 35 heures, du CDI et du SMIC. Cependant, contrairement à ce que veut la Droite, et à ce vers là où se laisse souvent entraîner la Gauche, ce choc de compétitivité doit se faire au profit des entreprises mais pas au détriment des salariés. Là encore la pensée unique néolibérale tente d'instrumentaliser la réelle perte de compétitivité de l'économie française pour justifier toujours plus de "flexibilité" et de précarité. Il y a donc une divergence d'intérêts entre les classes moyennes et la classe politique qui, pour ne pas affronter les clientélismes sur lesquels elle est assise, refuse la "Grande Réorganisation" qui permettrait de rendre possible ce choc de compétitivité par la baisse des charges directes et indirectes sur les entreprises et préfère la facilité des solutions néolibérales au détriment des classes moyennes. |
Que doit contenir le choc de compétitivité?
- Un plan de baisse continue sur 10 ans des charges sociales sur les entreprises, ainsi que de la taxe foncière pour les entreprises, et l'interdiction de toute création de taxe.
- Le transfert d'une partie des charges sociales sur la TVA dans les secteurs fortement importateurs ne fournissant pas des produits de première nécessité, ni des services relatifs au logement.
- La stabilité fiscale garantie pendant 10 ans.
- La réorientation stratégique de la production industrielle française du milieu de gamme vers le haut de gamme là où c'est possible, et vers "l'utilitaire à obsolescence longue", qui est le nouveau grand marché d'avenir.
- Le renforcement massif du Crédit Impôt Recherche, dispositif qui fonctionne déjà bien aujourd'hui.
- Un grand plan national d'investissement dans le très haut débit.
- La priorité donnée dans l'Education Nationale à l'élévation du niveau des élèves et étudiants, particulièrement en français et dans les disciplines scientifiques.
- Une renégociation "branche par branche" des 35 heures, du CDI et du SMIC*
- Un "choc de simplification" des procédures administratives, des lois, des réglementations et surtout des 400 000 normes que les entreprises doivent respecter. (Ce choc de simplification a été annoncé par François Hollande. Reste encore à ce qu'il soit effectif et massif). Des commissions techniques doivent être crées dans chaque domaine comprenant des ouvriers qualifiés, des chefs de service, des ingénieurs et des industriels.
- La continuation du nucléaire pour permettre une énergie à bas coût, mais l'investissement massif dans la sécurité nucléaire.
*Une renégociation "branche par branche" des 35 heures, du CDI et du SMIC, voir encart ci-dessous: |
Le modèle social français
Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de réduire les charges sur les entreprises, qu’elles soient directes ou indirectes, et sur la nécessité de réformer notre modèle social.
Mais certains voudraient remettre en cause le CDI, comme dans le modèle anglo-saxon où il n’y a pas de contrat de travail sécurisé.
D’autres voudraient remettre en cause le SMIC, comme dans le modèle allemand où il n’y a pas de salaire minimum.
Je pense que ce ne sont pas de bonnes solutions, que les modèles anglo-saxon et allemand génèrent de la précarité, et que les français ne l’accepteraient pas.
Par contre, je pense qu’il y a une 3ème voie possible pour sortir du statu quo actuel qui n’est plus viable. Cette troisième voie est de faire renégocier par les partenaires sociaux le CDI, le SMIC et les 35 heures « branches par branches ».
Ainsi, on conserverait de la sécurité pour les salariés, tout en offrant plus de souplesse aux employeurs.
Tandis que sur le plan politique, on exprimerait avec lisibilité ce qu’est une politique centriste par rapport à ce qu’est une politique de droite qui prône des accords « entreprise par entreprise », et par rapport à ce qu’est une politique de gauche qui prône des accords nationaux.
Je souhaite donc qu’on adopte ce principe de négociations sociales « branche par branche » pour réformer et assouplir notre modèle social.
Êtes - vous d’accord pour adopter ce principe ?
Philippe Dervaux Référent UDI du 11ème arrondissement de Paris
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