l'Alternative Crédible

Le think-tank du centrisme populaire, des  gilets jaunes  et du      mouvement 5 étoiles France.

Après la Grèce, au tour de la France?

 

 

A tous les donneurs de leçons et politiques inconscients qui veulent que la Grèce sorte de l'euro!

 

 

Les grecs doivent effectivement réduire leur dépenses publiques et mieux percevoir l'impôt. C'est incontestable. Avec 175% du PIB de dettes, après avoir reçu 300 milliards d'aides diverses, cela devient effectivement urgent qu'ils se bougent .

 

Mais il y a 2 façons de réduire les dépenses publiques. La première est de faire des coupes sèches dans les dépenses publiques (retraites, paies des fonctionnaires, prestations sociales, investissements des collectivités locales, ...). C'est "le modèle anglo-saxon", ce qu'on appelle couramment  "l'austérité". Sur le long terme, cette politique obtient des bons résultats sur le plan macro-économique (par exemple l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, ...), mais l'austérité a un effet récessif pendant plusieurs années et fait des dégâts considérables sur le plan social et humain.

La deuxième est de réorganiser complètement le fonctionnement des administrations, en simplifiant au maximum les lois et  les procédures, puis en informatisant tout ce qui peut l'être. Mais cette politique "de réorganisations structurelles" n'est possible qu'en se libérant de l'influence des multiples clientélismes et lobbys qui protègent les rentes de situation. Elle n'est possible aussi qu'en se libérant de l'influence des idéologies hygiénistes et moralisantes véhiculées par une myriade d'associations bien-pensantes, qui génèrent partout de la norme et de l'interdit qui sont source de complexité supplémentaire et qui "anesthésient" toutes formes de créativité et de dynamisme.

Ne pas choisir une de ces deux façons opposées de réduire les dépenses publiques, c'est faire sous des prétextes divers "la politique de l'autruche". Que ce soit au nom du refus de l'austérité, comme l'extrême gauche, l'extrême droite ou les frondeurs le réclament, ou sous forme de mesurettes qui ne changent rien de fondamental comme les alternances de Droite et de Gauche l'ont pratiqué en France et en Grèce depuis 30 ans, cela revient au même, c'est-à-dire à ne rien faire!

Tsipras est arrivé au pouvoir avec un double discours: le discours mélanchonniste anti-austérité et une volonté de réorganiser en profondeur un système à l'agonie. D'ailleurs, la gestion par son parti de l'Attique, la plus grande région de Grèce, est un modèle d'optimisation des dépenses publiques dont devraient s'inspirer les régions françaises.

Au lieu d'exiger de Tsipras qu'il se renie, qu'il accepte de faire une politique d'austérité, on devrait l'inciter à adopter la voie de la réorganisation qu'il a lui même en partie prônée!

Mais on s'acharne à lui faire rendre gorge pour faire un exemple pour tous ceux qui ne voudraient pas se plier aux politiques d'austérité que "les élites détentrices de la vérité unique" veulent imposer. Or si certains peuples supportent l'austérité, ni le peuple grec, ni le peuple français ne pourront jamais la supporter tellement ils ont été biberonné depuis longtemps aux douceurs d'un Etat providence. C'est une faute politique majeur de ne pas le comprendre. Et l'on aurait bien tord de se moquer des grecs avec leur 175% du PIB de dettes.  Nous en avons officiellement 97.5%, auxquels il faut rajouter 3200 milliards d'euros "d'engagements", soit en réalité un endettement de 250%!

Pire, nous ne sommes même pas sûrs de pouvoir mener une politique de "réorganisations structurelles" tellement nos élites, toutes formatées dans le moule unique de science-po, sont attachées à leurs rentes de situation, à leurs clientélismes et à leur confort de pensée. La France est asphyxiée par une bureaucratie dispendieuse à la quelle se rajoute le totalitarisme des idéologies hygiénistes bien-pensantes. La France a besoin, comme la Grèce, d'une grande révolution libérale, qui libérera toutes les énergies, mais qui se réclamerait d'un libéralisme "authentique", bien différent du néolibéralisme anglo-saxon qui n'est pas compatible avec notre histoire et avec notre culture.

Grecs et français se ressemblent sur beaucoup de points comme d'avoir un endettement catastrophique et une aversion culturelle pour l'austérité. Aidons Tsipras à choisir "la voie des réorganisations structurelles" , ... et préparons nous à la suivre également chez nous. Sinon demain, les même créanciers feront à la France le même chantage qu'il font à la Grèce aujourd'hui.

Philippe Dervaux

pour l'association "l'Alternative Crédible"

le mercredi 1er juillet 2015

 

 

 

 

 

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