Nécessaire naissance d'une nouvelle conscience politique pour défendre le peuple français, les peuples du monde, la démocratie, les libertés publiques et le vivant.
Le monde politique d'hier ne reviendra pas pour 3 raisons:
1 La Gauche et la Droite ont éclaté. la Gauche sociétale a divorcé avec la Gauche économique, et la Droite sociétale a divorcé avec la Droite économique. Les "bobos" sont de Gauche sociétale et de Droite économique, les classes moyennes et populaires, l'inverse, de Droite sociétale et de Gauche économique, ou en tout cas sont demandeuses de repères identitaires dans la société et de protection dans la mondialisation. Les gagnants de la mondialisation sont heureux dans le monde globalisé et sont majoritairement progressistes sur le plan sociétal et libéraux sur le plan économique.
2 Emmanuel Macron a profondément bouleversé le paysage politique en rassemblant "en même temps" la Gauche sociétale et la Droite économique. Le macronisme n'est pas une bulle qui va se dégonfler. Le macronisme est la rencontre d'une idéologie, l'alliance du progressisme et du néolibéralisme, et d'une sociologie, l'alliance des classes moyennes supérieures et des minorités actives. Emmanuel Macron est juste l'incarnation talentueuse de cette alchimie.
3 Le mouvement des Gilets Jaunes parachève cette recomposition. Il est l'expression de la prise de conscience des classes moyennes inférieures de leur marginalisation à la fois économique, avec la précarisation des emplois, et culturelle, avec la dictature de la bien-pensance imposée par les progressistes, l'impossible expression et valorisation de leurs codes culturels dans l'espace public et le mépris de classes. Il a par effet de répulsion jeté la bourgeoisie libérale de centre droit dans les bras de Macron (cf le basculement de l'Ouest parisien et du 92 chez Macron). Il a vidé la Gauche des classes moyennes et populaires, par opposition à son progressisme (effondrement du PS puis de LFI), et la Droite, par opposition au néolibéralisme (classes populaires de LR parties au RN), de leurs derniers ancrages dans les milieux populaires.
Pour le meilleur, la fin des faux-semblants, et pour le pire, la division de la société française en classes sociales antagonistes et en utopies culturelles concurrentes, ce nouveau clivage s'installe durablement. La Droite et la Gauche, implantées à la fois dans la bourgeoisie et dans les milieux populaires, masquaient cet antagonisme. Mais, autant dans la Droite que dans la Gauche, les bourgeoisies ont imposée leurs lois parmis leurs élites politiques respectives. Les dirigeants et grands élus de la Droite étaient essentiellement libéraux sur le plan économique et démissionnaires sur le plan sociétal quand il s'agissait de défendre les valeurs sociétales de Droite. Les élites de Gauche étaient essentiellement progressistes sur le plan sociétal et démissionnaires sur le plan économique quant il s'agissait de s'opposer au néolibéralisme. Trompées pendant des années, leurs classes moyennes et populaires se sont peu à peu réveillées et éloignées. Tandis que les bases militantes des vieux partis, le PS et LR, faisaient le mouvement inverse. Résultat, les électeurs populaires sont partis puis les organisations militantes ont explosées. Les élites de la Gauche sont allées chez Macron et son nouveau parti En Marche. Et les élites de la Droite viennent de rejoindre En Marche après les européennes par l'intercession d'Edouard Philippe et de groupes comme AGIR.
La démocratie est fragilisée par ce big bang politique. Car le macronisme, plus qu'une force centrale, plus qu'un "en même temps", est d'abord une idéologie de classe, avec tout ce que cela comporte de dangereux. Chaque petite mesure prise*, chaque grande orientation donnée à la société*, sont guidées par cette idéologie qui est le fil conducrteur de tout. Toute idéologie est par nature source de violence parce que encline à chercher à dominer la société. Dans le passé, les élites défendaient la démocratie au nom de l'alliance entre démocratie, capitalisme et libertés auxquelles elles croyaient. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. L'ordre économique a besoin d'un ordre politique autoritaire pour imposer la précarisation des classes moyennes au nom de la compétitivité. Le marché a besoin du progressisme pour créer de nouveaux besoins très rentables et imposer une standardisation des modes de vie et de pensée utiles au développement d'un marché mondial unifié.
Les liens entre progressisme sociétal et néolibéralisme économique sont nombreux et ne vont que croître dans l'avenir. Le transhumanisme, la procréation artificielle, la réalité augmentée, ... sont des marchés au potentiel de développement gigantesque qui prospèrent sur le progressisme sociétal. Cette idéologie est potentiellement totalitaire, et le deviendra sûrement si aucune force d'opposition démocratique crédible ne se lève. Nous en voyons les prémisses, celles de la naissance d'un "fascisme du progrès et du marché" (ou fascisme des élites) avec la répression des Gilets jaunes, la dérive intolérante d'intellectuels tels BHL ou Romain Goupil qui justifient moralement les pires actes de répression, la multiplication des lois liberticides telles celles sur le secret des affaires, l'intrusion de l'état dans la vie privée, les atteintes à l'indépendance de la justice, le flicage généralisé, ... Le macronisme glisse inexorablement de la démocratie libérale à la démocratie illibérale. Parcequ'il est d'abord une idéologie, il suit cette pente naturelle.
Face à cette idéologie, il faut réinventer une force intellectuelle et politique de défense du peuple, des peuples dans toutes leurs diversités, de la démocratie, des libertés publiques et du vivant d'une façon générale. C'est ça le rôle (qui semble démesuré pour nos faibles moyens actuels) que se donne le mouvement 5 étoiles France. C'est ça le sens profond de la révolte des Gilets Jaunes, l'espérance des 75% de français qui ont suivi le mouvement.
Malheureusement la si justifiée et si belle révolte des Gilets Jaunes a été réorientée et manipulée rapidement par l'extrême gauche qui a malicieusement fait glisser sémantiquement la révolte contre les taxes en revendication de "justice fiscale" dans un premier temps, puis en revendication de "taxer les riches" dans un second temps. Alors la révolte des Gilets Jaunes s'est détournée d'une bonne partie de ses revendications initiales, radicalisée, puis épuisée. D'un bel idéal, on est passé à une récupération au nom de sentiments négatifs, puis à une dérive du mouvement qui l'a dénaturé et affaiblit.
Car, c'est la leçon que l'on peut retirer du dramatique échec du communisme qui était à l'origine également une révolte des pauvres animée par des beaux idéaux. On ne construit rien de bien et de durable sur des sentiments négatifs de jalousie sociale et de ressentiments!
La révolte des Gilets Jaunes voulait initialement défendre les habitants des zones périurbaines et des campagnes, les travailleurs pauvres, les artisans, les commerçants, les indépendants et les petits patrons contre l'augmentation sans fin des taxes et des réglementations contraignantes, socialement et territorialement discriminantes. Il faut rester fidèle à ces fondamentaux et construire sur ces revendications initiales un projet de société positif, attractif, enthousiasmant et fédérateur.
L'objectif politique ne doit pas être de vouloir revenir à l'ordre ancien, mais au contraire de s'inscrire dans le nouvel ordre politique, dans la nouvelle bipolarisation qui s'est imposée après les éclatements de la Droite et de la Gauche, l'émergence du macronisme et de notre propre mouvement des Gilets Jaunes, pour proposer une alternative positive et crédible au macronisme. Le but est de réquilibrer notre démocratie par une force qui va contrecarrer la dérive illibérale naturelle du macronisme. Le but est d'associer démocratie, défense des libertés publiques, valeurs républicaines, identité populaire ouverte sur le monde et défenses des intérêts populaires, des intérêts des générations futures et des intérêts de notre civilisation. Alors le macronisme sera contenu à une sorte de parti démocrate à l'américaine face à ce qui sera demain une sorte de parti républicain à l'américaine constitué comme débouché politique structuré intellectuellement et politiquement au mouvement des Gilets Jaunes.
Notre démocratie a besoin de ce nouvel équilibre. La bipolarisation transitoire entre En Marche et le RN est malsaine car génératrice de votes par défaut. Elle conduit En Marche à se conduire comme un parti unique, ce qui le conforte dans sa dérive autoritaire. Et elle fait du RN l'unique alternative, ce qui le conduira mécaniquement au pouvoir, sans même qu'il se prépare à gouverner. En attendant, le RN joue au rôle d'opposant, en récolte les bénéfices en remportant des scrutins locaux, mais trompe le peuple en ne recherchant pas vraiment le pouvoir. La situation d'opposant est bien trop confortable!
Il faut donc construire une vraie force d'opposition, dont la colonne vertébrale est de défendre les intérêts du peuples en toutes matières, économie et social, écologie, Europe, libertés publiques et identité, avec une proposition de projet de société alternatif, global, structuré, pragmatique et séduisant.
les 5 étoiles
Le mouvement 5 étoiles France l'a construit, en s'appuyant sur les travaux du think-tank de l'Alternative Crédible, autour de 5 piliers, ses 5 étoiles:
Le libéralisme populaire, c'est libérer les entrepreneurs de la bureaucratie, de la sur-taxation et de la sur-réglementation et libérer le citoyen de la précarité. C'est aussi aller vers l'équité du commerce et défendre l'économie réelle face à la financiarisation et la spéculation. C'est enfin le droit à l'accessibilté économique pour le citoyen, la possibilité de s'en sortir par soi-même plutôt qu'être enfermé dans une des trappes à pauvreté de l'assistanat. C'est une sorte de "rêve américain" par la facilité de créer sa propre activité économique, la simplification du droit et des procédures administratives et la réabilitation du risque permettant l'accès facilité aux financements. C'est, pour ceux qui ne créeront pas d'activités économique, la facilité d'accès à l'emploi grâce à un environnement amical pour l'entrepreneur qui lui facilite les embauches.
C'est aussi le refus de la course sans fin au moins-disant social et à la précarisation des travailleurs, avec par exemple la prise en charge partielle par l'état du risque employeur sur les embauches et l'incitation fiscale à proposer des emplois stables, avec la réforme de la directive sur les travailleurs détachés, avec le refus de remettre en cause systématiquement les acquis sociaux, ... Plutôt que de précariser le salarié pour améliorer la compétitivité, nous préférons faciliter la vie de l'employeur et baisser ses charges. C'est la meilleure réponse concrète au phénomène mondial de disparition de l'emploi bien payé. Le principe de Schumpeter de destruction créatrice qui accompagne les transitions technologiques fonctionne-t-il encore à notre époque? En attendant d'avoir la réponse, libérons les entreprises de leurs chaînes, c'est la meilleure façon de leur permettre de s'adapter et de défendre l'intérêt à long terme de leurs salariés.
Le libéralisme populaire, c'est en le théorisant un peu du "micro libéralisme macro régulé". C'est faciliter la vie de l'entrepreneur à la base du système économique et le réguler sur les plans social, écologique et des intérêts stratégiques au sommet. C'est l'inverse de ce qu'il se passe aujourd'hui où l'entrepreneur est plombé par les taxes, les impôts trop élevés, la complexité administrative, l'excès de normes, les réglementations contraignantes, le coût du stationnement et des déplacements, la concurrence déloyale, les délais de paiement des fournisseurs, .. mais où au sommet il n'y a pas de régulation. Les multinationales pratiquent l'évasion fiscale; la finance préfère spéculer que financer l'économie réelle; les lobbies dictent leur loi à la politique; ... . La régulation au sommet est sociale, écologique et sur la défense des intérêts stratégiques. Elle se fait à tous niveaux, mondial, européen, national et local. Elle commence par exemple par la renégociations des grands traités commerciaux, non pour faire du protectionnisme, mais pour restaurer l'équité du commerce. La régulation est aussi une réponse au phénomène mondial de concentration de la richesse et d'augmentation des inégalités. Un jour, faudra-t-il mettre un plafond aux revenus, une limite à la spéculation hors de l'économie réelle, ...? Est-il normal que certains pays pauvres voient leur élite posséder 90% de la richesse tandis que la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté?
Mais en France, cela commence par traiter l'épineuse question de l'excès de dépenses publiques, qui entraîne à la fois les impôts et taxes les plus élevés d'Europe, un déficit de 75 Milliards d'€ par an du budget de l'état avec une dette à 98% du PIB et le sous financement des services publics essentiels, notamment dans le territoires. C'est la question centrale de la politique sur laquelle tous les pouvoirs depuis 30 ans ont échoué et sur laquelle Emmanuel Macron risque d'échouer aussi. Le think-tank de l'Alternative Crédible a traité cette question avec des propositions originales qui sont celles reprises par le Mouvement 5 étoiles France: cf nos propositions pour réduire les dépenses publiques. Sans tout détailler ici, ce sont des réponses spécifiques dont la première est de préférer réduire les dépenses par la réorganisation de l'Etat, la simplification du mille-feuille administratif, ... plutôt que par la destruction des services publics de proximité. C'est baisser les dépenses sociales en réduisant leur coût de distribution et en les réservant aux nationaux plutôt qu'en les rabotant peu à peu. Et c'est bien baisser les dépenses et non nier le problème de la dette comme le fait l'extrême gauche. Car la dette est non seulement un impôt sur les générations futures, mais c'est aussi une épée de Damocès pour les classes moyennes et populaires. En cas de crise comme les grecs l'ont connue, c'est le peuple qui paie l'addition, pas les éltes qui trouvent toujours un moyen de s'en sortir. Le mouvement 5 étoiles France ne fait pas de démagogie. Il défend en tout point l'intérêt réel du peuple.
Bref, en tous points, c'est l'inverse de ce que font nos gouvernants depuis 30 ans!
L'écologie populaire, c'est de refuser de faire payer le prix de la transition énergétique aux classes moyennes et populaires. C'est pourquoi, c'est refuser le principe de la trajectoire carbone, les péages urbains, l'éco taxe, l'interdiction des vieux diésels, le 50 kmh sur le périphérique parisien, le 80 kmh, ... Et c'est donc la revendication assumée d'annuler ces mesures. Nous sommes les seuls au Mouvement 5 étoiles à exiger l'annulation pure et simple de ces mesures. Certains mouvements politiques les critiquent, mais dès qu'on leur demande d'être concrets, ils ergotent, se contentent juste de contester la façon avec laquelle ces mesures ont été prises, ce qui est un sujet secondaire ou déplorent le "manque de concertation", comme si on ne savait pas à l'avance le résultat d'une vraie consultation, mais ne les remettent pas vraiment en cause. Le mouvement 5 étoiles est clair. On les annulera!
Mais l'écologie populaire, c'est avant tout de prendre pleinement en compte le problème climatique. C'est de trouver les voies, non discriminantes socialement et territorialement, pour être efficace dans la transition écologique. Et elles sont au nombre de 4:
1) Renégocier les traités commerciaux internationaux pour y mettre des clauses écologiques et sociales, ainsi que pour supprimer les tribunaux d'arbitrage. Rien n'est possible sans ce préalable. Le problème n'est pas le commerce international. Au contraire, commercer est source de richesse et l'écologie véritable passe par le progrès scientifique et l'efficacité économique. La pauvreté entraîne toujours le pillage des ressources naturelles. Mais les traités actuels obligent à aller toujours plus loin dans le moins-disant écologique au nom de la course à la rentabilité et empêche le politique de réguler au nom de "la protection des investisseurs". Ils entrainent de plus la marchandisation toujours plus poussée de tous les aspects de la vie humaine et la disparition des derniers espaces de gratuité. Ils entraînent enfin l'appauvrissement du vivant par la standardisation, ce que l'on voit notamment avec les semences. Et ils sont responsables de la destruction des agricultures locales, notamment en Afrique.
2) Investir massivement dans des alternatives pour rendre plus économes en ressources naturelles la consommation et la production, ainsi que moins polluantes. Investissons dans le plastique d'algues, les briques de chanvre, le couple simili-carné/viande de qualité, le biogaz, l'hydrogène là où c'est possible, la R&D sur les moteurs thermiques économes et les carburants alternatifs (pas le bio carburant qui utilise des terres agricoles, ni la voiture électrique qui est une alternative catastrophique pour l'environnement, méfiance également envers les éoliennes terrestres), les navires nettoyeurs des mers de leurs plastiques, les crêmes solaires bio, ... Les champs d'application sont innombrables et surtout sont générateurs de nouvelles activités économiques et d'emplois. L'écologie doit être positive pour être efficace. Psychologiquement, elle doit être la construction joyeuse d'un avenir.
3) Défendre le vivant. Nous assistons à une extinction générale du vivant! La biodiversité recule, des milliers d'espèces disparaissent, les abeilles disparaissent, les vers de terre disparaissent et la terre perd de sa fertilité, les terres agricoles et les zones humides reculent devant la bétonisation, la teneur en vitamines des fruits et des légumes baisse, la qualité du sperme baisse au point de menacer à terme d'extinction d'extinction, le nombre de relations sexuelles baissent d'une façon générale sur toute la planète, particulièrement dans les pays développés, le plancton et les coraux meurent asphyxiés dans les océans par les plastiques qui cachent la lumières, l'acidité et l'augmentation de la température, les glaces du Pôle Nord fondent, le permofrast se dégèle, les phénomènes extrêmes se multiplient, ... Il y a une généralité dont nous devons être conscient, le vivant meure sur notre belle planète. Il faut réagir. Sur chaque phénomène précité et sur tous ceux qui ont été oubliés, nous devons engager le combat et il est possible d'agir. Collectivement l'humanité doit rechercher des solutions pragmatiques et surtout avoir confiance que c'est possible. Le meilleur exemple est le trou dans la couche d'ozone au début des années 80 à cause des gazs CFE des aérosols. Un simple changement dans leur fabrication a suffit pour régler le problème. Les plastiques dans les océans, 10 gros bateaux de collecte et de recyclage suffisent pour traiter le problème en 5 ans et la technologie existe. La baisse du nombre de relations sexuelles, la Russie et les pays d'Europe du Nord prennent à bras le corps le problème. La pollution par le fioul lourd de mauvaise qualité des tankers, pétroliers et portes-conteneurs, un effort de R&D peut régler le problème, ... Pas besoin de grands sommets avec des sommités qui sortent des généralités ou qui assignent des objectifs technocratiques "ambitieux" et surtout contraignants pour les classes moyennes et populaires, de simples coordinations entre grandes puissances sur des modes opératoires concrets suffisent et sont infiniment plus efficaces!
4) Limiter les gâchis par de petits efforts quotidiens, le recyclage de ce qu'il est possible de recycler, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la lutte contre l'obsolescence programmée, ... et par le partage de l'usage des biens. Ce troisième point est généralement déjà admis par la majorité de l'opinion. Malheureusement il sert souvent de paravent aux catégories sociales élevées pour se donner bonne conscience et "refuser de remettre en cause le système", notamment le point 1. Les quelques efforts consentis sont scénarisés, médiatisés, affichés dans des chartes d'entreprise, ... pour cacher la non remise en cause du système et souvent des gachis gigantesques par ailleurs. Pire, ils servent souvent à justifier une batterie de réglementations et d'interdits qui pénalisent avant tout les classes moyennes et populaires qui n'ont pas d'échapatoirs. C'est l'exemple de la taxe carbone à l'origine de la révolte des gilets jaunes ou de l'éco taxe à l'origine des bonnets rouges. Les "objectifs ambitieux", les réglementations technocratiques, ... sont souvent un carcan juridique qui cache une véritable "guerre des classes" sur le plan écologique. Et c'est logique. la raréfaction des ressources naturelles entraînent naturellement une bataille pour faire porter les restrictions sur les autres. Les plus nantis, qui sont aussi les plus grands consommateurs de ressources naturelles de par leur mode de vie, sont ceux qui développent le plus des stratégies de pression sur les autres pour leur faire payer la facture et de dissumulation de leurs excès par une écologie d'affichage et de com.
Là aussi notre approche est radicalement différente des partis traditionnels et des partis qui se revendiquent de l'écologie.
L'Europe puissance protectrice, c'est une Europe plus démocratique et une Europe qui défende les intérêts des peuples européens et de la civilisation européenne. Démocratiser l'Europe est repris par tous les partis. Mais pour le traduire dans la réalité, une mesure simple s'impose: supprimer la Commission et la remplacer par un gouvernement nommé par le Parlement européen, la seule instance directement élue par les peuples. Tout le reste n'est que du pipi de chat! C'est simple et le reste suivra. Evidemment, tout le monde le sait. On n'apprend rien à personne en mettant en avant cette idée. Mais elle n'est pas proposée, parce que beaucoup de partis veulent juste se donner l'image d'être démocrates, mais ne veulent absolument pas remettre en cause le pouvoir technocratique. L'Europe meurt de cette hypocrisie.
Quant à défendre les intérêts des peuples européens et de la civilisation européenne, tout découle de la démocratisation et des intentions politiques. Il est évident que l'Europe a au minimum besoin d'une stratégie industrielle, d'un "Google de secours européen", d'un cloud européen, d'une technologie militaire de guerre de l'espace, d'un "patriotisme européen" sur le marché des armes, ...
Nous sommes pro européens car nous ne croyons absolument pas que sacrifier cette magnifique idée de la construction européenne apporte quoique ce soit de positif aux peuples, particulièrement au peuple français. Nous refusons le clivage entre souverainistes pour "l'Europe des peuples" et fédéralistes car nous pensons que l'idée européenne a besoin de mixer le fédéralisme et les états nations. D'ailleurs elle est déjà construite comme cela. Le problème n'est pas tellement ses institutions (hormis la Commission qui instaure la dictature d'une technocratie) que les intentions avec lesquelles on utilise l'Europe. Voilà pourquoi, nous voulons des "Etats Unis d'Europe au service des peuples et de la civilisation européenne", ... ce qui revient à une Europe avec des états dirigés chacun par un mouvement 5 étoiles et une parlement européen avec une majorité 5 étoiles!
La défense des libertés publiques, c'est la prise de conscience que c'est LA grande cause du 21ème siècle. L'évolution des techniques, les progrès de l'informatique, la miniaturatisation des puces, des systèmes de reconnaissance faciale, ... décuplent de façon exponentielle les moyens de contrôle de l'humanité. L'enjeu pour l'humanité est d'ailleurs de "domestiquer le progrès". Philosophiquement, c'est même le grand changement de fond dans l'histoire humaine auquel nous assistons. Pendant 10 000 ans, l'Homme a cherché à domestiquer la nature. Il doit désormais apprendre à domestiquer le progrès. C'est déjà ce qu'il s'efforce de faire pour la prolifération nucléaire. Il faudra demain le faire dans un nombre considérable de domaine, la bio éthique, le transhumanisme et la réalité augmentée, ...
Le grand danger vient désormais de la rencontre de cette évolution technique avec les idéologies totalitaires, anciennes et nouvelles. Les fascismes nationalistes ou religieux restent plus que jamais évidemment dangereux. Mais le grand danger risque de venir d'un nouveau fascisme, celui de l'alliance du progressisme et du néolibéralisme. Il pointe son nez avec Emmanuel Macron. Nous ne sommes pas encore dans un régime fasciste, mais nous ne sommes déjà plus dans une démocratie libérale mais en marche vers une démocratie illibérale. Le passage se fait "en douceur". D'une petite loi liberticide à une autre, notre société bascule tout doucement mais sûrement. Chaque jour des lignes jaunes sont franchies.
L'alliance du progressisme au néolibéralisme est par essence "un fascisme de classe", comme l'était devenu le communisme en URSS et dans les pays dits communistes. C'est une sorte de "fascisme des élites". Certes le macronisme n'est pas encore arrivé au stade de fascisme. Mais sans la naissance d'une force opposée, bien structurée sur le plan intellectuel pour commencer puis sur le plan politique ensuite, il le deviendra inéluctablement par glissement progressif (Cet avertissement vaut pour nous également, le Mouvement 5 étoies France étant certes fondés sur des idéaux positifs, mais est également un mouvement politique défendant les intérêts de certaines classes sociales). La démocratie repose sur les contre pouvoirs. La nature humaine n'est pas encline naturellement à la démocratie.
Cependant la compréhension théorique ne suffit pas. Défendre les libertés publiques et la démocratie passe par mener des combats concrets. C'est ce que veut faire le Mouvement 5 étoiles. Nous devons nous battre pour éviter la disparition de l'argent liquide, contre le vote électronique dans les élections présidentielles législatives, européennes et régionales, contre le fichage généralisé, contre la reconnaissance faciale dans l'espace public et dans les espaces privés (hormis certains sas de sécurité), contre la vidéoverbalisation et la verbalisation à la volée (la vidéo protection oui, la vidéobverbalisation non!), contre les voitures radars, les radars tourelles, ...
L'autre aspect de fond de défense des libertés publiques et des intérêts du peuple est de se battre pour la simplification du droit. La complexité juridique est socialement discriminante. Pour le même fait, quand le droit est complexe, il y a toujours un article de loi pour disculper le puissant et un autre pour faire condamner le citoyen ordianaire.
Aussi, defendre les libertés publiques passe par refuser et annuler les lois intrusives. L'Etat français ne cessent de se mêler de la vie privée des citoyens, cherchant à conditionner les citoyens en fonction de ses conceptions "progressistes" du bien et du mal. Cette dérive est très dangereuse. Ces lois sont souvent faites au nom de beaux principes, de "progrès" sociétaux, ... Ils sont en réalité un conditionnement idéologique et le produit du rêve fou des progressistes d'un monde parfait. L'enfer est pavé de bonnes intentions! Sachons dire non au monde parfait, hypocrite et déshumanisé. Nous préférons un monde imparfait mais humain. Par exemple, nous autoriserons à nouveau les maisons clauses, avec un contrôle des conditions sanitaires et sociales des personnes y travaillant et un soutien de l'Etat pour celles qui voudraient quitter ce monde et se reconvertir. Le puritanisme moderne doit cesser. Chacun doit être libre de vivre sa vie privée comme bon lui semble du moment qu'il ou elle respecte l'intégrité des autres.
Dans la même logique, le principe de précaution doit être remis en cause (et sorti de la constitution). D'ailleurs toutes les mentions ajoutées à la constitution de 1958 doivent être enlevées. Revenons à la constitution de 1958 et ses équilibres initiaux. L'amélioration ne doit pas venir de changements de la constitution mais de l'ajout de démocratie directe pour donner plus de possibilité d'expression au peuple.
La fin du principe de précaution doit aussi être la fin des réglementations "rabat-joie" et le retour de la joie de vivre dans la société. Trop de réglementations, de précautions, d'interdits absurdes, ... tuent l'esprit de fête dans notre société et détruisent des moments de convivialité qui sont si importants pour donner un sens à la vie. Nous avons en France le choix entre des partis qui de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par le centre et Macron, ne cessent d'inventer et de multiplier les causes de stress et les obstacles à l'esprit de fête qui est constitutif de l'identité française. Désormais il y a le Mouvement 5 étoiles France pour aller dans le sens inverse! La démocratie est une question d'équilibre.
La démocratie directe est un instrument de liberté pour le peuple et de bonne gouvernance pour le pouvoir. Le Mouvement 5 étoiles promeut une vraie démocratie directe, c'est à dire la possibilité pour le pouvoir de consulter sincèrement le peuple en proposant plusieurs options réalistes sur une problématiqiue. Puis en organisant un débat public sincère, où les qualités et défauts de chaque option sont exposées. Enfin, avec le respect de l'option choisie par le peuple. L'autre versant est la possibilité pour le peuple d'interpeller le pouvoir et d'imposer un référendum sur toutes les questions relatives à la souveraineté (les traités, CETA, TAFTA, ..., l'accord de Marrakech, le traité d'Aix la Chapelle, ...) et d'imposer un vote au Parlement sur toutes les questions sociétales. Sans remettre en cause la démocratie représentative (qui est encore la meilleure des formes de pouvoir), elle permet de l'oxygéner et de permettre au peuple de s'exprimer aussi entre les périodes électorales.
Enfin, la défense des libertés publiques passe par l'annulation des lois liberticides. Nous annulerons purement et simplement les lois sur le secret des affaires, sur les FakeNews, sur les contenus internet, sur la réforme liberticide de la justice, ... et une foultitude de petits articles de lois qui dans des lois très diverses portent atteinte aux intérêts du peuple.
Là aussi, il s'agit de défendre les intérêts dans toutes leurs dimensions du peuple. Et cette défense des libertés est une libération joyeuse des chaînes qui enserrent la société française.
Le concept de l'identité ouverte, c'est le ciment de notre vivre ensemble. Nous vivons aujourd'hui le pire sur ce sujet. D'un côté nous assistons à une balkanisation du monde entre communautés religieuses sectaires, associations progressistes sectaires, communautarismes sociétaux tel les vegans, les khmers verts, ..., nationalismes sectaires et exclusifs, .... , ce que nous appelons les "identités fermées", et d'un autre côté nous assistons à une standardisation consumériste des modes de vie et de pensée, à une standardisation de la nourriture, à la disparition des identités régionales et locales, des langues régionales, des cultures de terroirs, ..., au cosmopolitisme sur fond d'immigration idéologique massive, ...
Tout est fait pour détruire nos "identités émancipatrices", porteuses de citoyenneté et porteuses de valeurs humaines fortes. Nous refusons ce monde à la fois de fanatiques et de zombies qui se pointe. Nous devons combattre pour la transmission de notre patrimoine culturel véhiculé par la majorité dans le respect des minorités, pour la transmission à tous les citoyens du sens du patriotisme dans le respect des autres nations et dans le respect de la culture d'origine de tous les citoyens (pour une immigration légale maitrisée à 100000 personnes par an bien accueillies et aucune immigration illégale), pour la défense des valeurs familiales dans le respect de la liberté absolue de choisir son mode de vie, pour la transmission des savoirs fondamentaux et de notre langue écrite tout en les mariant avec la connaissance des nouvelles technologies, pour la préservation des identités locales et de l'indépendance des communes, notamment avec l'abrogation de la loi Nôtre, ... De même, la laïcité doit être restaurée dans son esprit originel. Elle est le refus de la dictature du religieux dans l'espace public et la séparation des églises" et de l'Etat. Elle n'est en rien le reniement de nos racines chrétiennes comme veulent nous le faire croire les progressistes. Elle n'est pas non plus le reniement de ses racines musulmanes pour l'immigré musulman comme veut le faire croire le RN. Mais elle impose de combattre le communautarisme et l'intégrisme, ce que ne font pas les progressistes qui sont démissionnaires. Et elle impose le respect de toutes les confessions, ce que les extrémistes de tous bords refusent. Ainsi, il est normal de prévoir des repas sans porc par respect des musulmans dans les cantines publiques, comme il est normal d'accepter le port de la kippa ou de la croix partout. Mais inversement, c'est une démission devant les intégristes d'accepter le port de la burqua ou de réserver des horaires pour les femmes musulmanes dans les piscines publiques. Le socle de l'identité française est la citoyenneté. La laïcité est sa protection.
D'une façon générale, il s'agit de défendre les intérêts fondamentaux du peuple en restaurant des équilibres rompus. Les intégrismes et le progressisme idéologique font semblant de s'affronter. Ni l'un ni l'autre ne vaut mieux que l'autre. En tout domaine nous devons cultiver nos racines et nous ouvrir sur les autres. Se renfermer sur ses racines ou renier ses racines sont deux attitudes profondément destructrices. La société moderne va dans le mur, pas seulement parce que nous rsiquons une grave crise financière. Le mal-être actuel des sociétés occidentales, qui se traduit par l'élection de Trump ou le mouvement des Gilets Jaunes en France, ne provient pas seulement de problématiques socio-économiques, mais aussi de problématiques morales et de finalité de la société. Restaurons le goût de vivre et le plaisir de vivre ensemble dans notre société. Voilà une mission essentielle du Mouvement 5 étoiles France.
Populaire, mais pas populiste!
En proposant ce projet alternatif mais pragmatique, qui défend dans toutes les dimensions les intérêts du peuple, nous sommes un mouvement populaire et pas populiste!
En proposant ce projet positif, nous répondons sur le fond par des propositions à la fois théorisées et à la fois concrêtes aux principales revendications initiales de Gilets Jaunes. Les revendications de réduire les taxes et réglementations discrimantes socialement, tout en finançant mieux les services publics de proximité, de lutte contre la précarité et pour la justice fiscale, de pouvoir d'achat trouvent des réponses dans le libéralisme populaire. Les revendications d'écologie efficace et non punitive dans l'écologie populaire. Les revendication de démocratie dans la défense des libertés publiques et les revendications de reconnaissance des oubliès du système à la fois dans la défense des libertés publiques et l'identité ouverte.
Le Mouvement 5 étoiles France ne cherche pas à récupérer le mouvement des Gilets Jaunes mais à lui donner un débouché politique. Cela commence par comprendre les grandes lignes des évolutions du champ politique, proposer une alternative intellectuelle à l'idéologie de Macron, puis à construire une alternative politique. Il y a urgence. La France se scinde en 2, la France des plus aisés et la France des plus fragiles, la France des métropoles et la France des périphéries. Pour l'instant, En Marche récupère la 1ère, le RN la 2ème, les cartes ci-dessous l'attestent:
Cette situation est dramatique pour l'avenir de la démocratie française. Si elle perdure, les 2 camps vont inévitablement se radicaliser. En Marche par certitude de rester indéfiniment au pouvoir va donner libre cours à ces tendances illibérales. Ses électeurs vont être confortés dans leur sentiment d'appartenir au camp du bien et de la modernité. Le RN va s'endormir dans le confort d'une opposition systématique et stérile, mais rentable électoralement. Ses électeurs vont se radicaliser par désespoir d'être entendus. Dans quelques années, la division de la France en 2 parties irréconciliables et la bipolarisation entre 2 partis autoritaires donnera un régime autoritaire.
Seule l'émergence d'un grand parti populaire, porteur des revendications initiales des gilets jaunes et doté d'un projet de société positif et pragmatique, peut sauver la démocratie française.
Philippe Dervaux
* (annexes en cours d'écriture)